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Écoanxiété : comprendre et surmonter la peur du futur écologique

Dernière mise à jour : 7 janv.

Tu connais probablement déjà les différentes formes d’anxiété, et peut-être que tu en as fait l’expérience toi-même. Mais as-tu déjà entendu parler de l’écoanxiété ? Cette forme émerge de plus en plus, notamment chez les jeunes, d’où ma volonté de t’en parler aujourd’hui pour mieux la comprendre et explorer les moyens efficaces pour l’apaiser.


Qu’est-ce que l’écoanxiété ?

L’écoanxiété se répand de plus en plus, à mesure que les préoccupations environnementales occupent une place centrale dans notre quotidien. Aussi appelée « anxiété écologique », elle désigne une détresse psychologique causée par la crise climatique, les catastrophes naturelles et le changement environnemental.

Selon une enquête menée par le CESE (Conseil économique social et environnemental), huit Français·es sur dix expriment une grande anxiété face au dérèglement climatique : « il s’agit du niveau le plus élevé jamais mesuré en France ».

Si cette anxiété est provoquée par les changements climatiques, elle est aussi causée par la perception d’un avenir incertain et alarmant. Parmi les principales manifestations de l’écoanxiété, on retrouve bien sûr une anxiété généralisée, mais pas que ! Elle se révèle également par un refus de participer à la société de consommation, un contrôle excessif de ses actions quotidiennes afin de réduire son impact environnemental ou encore par des pensées catastrophiques et un isolement social.


Podcast : Être écolo, c’est nul ?

Pour aborder cette thématique de l’écoanxiété, je t’emmène à l’écoute du podcast Être écolo, c’est nul ? de Victoria Vidal, aussi connue sous le pseudo Instagram @vicplusgreen. Cette jeune trentenaire partage régulièrement avec ses auditeur·rices son quotidien d’écolo ainsi que ses conseils, ses réflexions et ses apprentissages.

Le 11 novembre dernier, Victoria a publié à cœur ouvert l’épisode « Et si on apprenait à la gérer ? » autour de l’écoanxiété. Dans celui-ci, elle ne s’attarde pas à explorer les raisons profondes de ce phénomène – pouvant être causée par les événements récents comme les inondations en Espagne et la réélection de Trump. Non, l’épisode a pour but de proposer des conseils pour mieux vivre avec cette anxiété écologique. « L’idée n’est pas forcément de tous les mettre en place, mais d’en trouver un ou deux qui vous aideront, parce que finalement, lutter contre l’écoanxiété, c’est lutter contre n’importe quel type d’anxiété. Et on ne va pas tous avoir les mêmes manières de réagir ni avoir les mêmes solutions qui fonctionnent. »


L’écoanxiété... un état plutôt normal

Son discours est précieux, car il déculpabilise et normalise l’anxiété écologique. En réalité, être écoanxieux·se, c’est simplement être pleinement conscient·e des enjeux qui affectent la planète et qui nous touchent directement. Et cela requiert un véritable courage de faire face aux défis écologiques sans détour.

Notre présent détermine notre futur, et parfois, face à ce surplus de conscience et d’informations autour de choses qui paraissent nous dépasser, on peut se sentir vulnérable, démuni·e, impuissant·e. Finalement, ce n’est pas tant l’écoanxiété qui est problématique – car elle démontre au contraire un développement de la conscience individuelle et collective – mais plutôt la manière dont elle nous submerge et dont nous la gérons.

Alors, quels moyens mettre en place pour mieux vivre son anxiété écologique ?


Les conseils de Victoria pour mieux gérer l’écoanxiété

Accepter ses émotions et se couper des informations

Avant tout le reste, la première chose à faire est d’accepter. Accepte tes émotions et ton inquiétude. Plus tu essaieras de refouler ce que tu ressens, et plus tu te sentiras submergé·e. Accepter te permettra d’identifier et de comprendre de ce qu’il t’arrive.

Et de façon inhérente, il est aussi sain de réguler ta consommation d’information en fonction de ta santé mentale et de ta capacité actuelle à recevoir. Couper avec les actualités pendant une période « c’est OK parce que l’écoanxiété, c’est un sentiment dont l’intensité est passagère : il y a des moments où ça sera plus dur et des moments où ça ira mieux. »


Bien s’entourer et se déconnecter

L’autre conseil de Victoria est de bien t’entourer, que ce soit de tes proches ou d’une communauté qui partage les mêmes valeurs que toi. Cela te permettra de ne pas te sentir seul·e dans tes actions et d’être soutenu·e quand tu sens que ça ne va pas. Tu peux notamment rejoindre des groupes écologiques locaux ou en ligne, des associations, des collectifs…

Tu peux aussi te connecter à la nature et t’imprégner d’elle. Victoria souligne d’ailleurs avec justesse que le fait de se retrouver au cœur de la nature nous rappelle pourquoi il est essentiel de protéger notre planète. « Lâchez les écrans, déconnectez un petit peu et allez marcher. »


Célébrer le positif

Très justement, Victoria propose de célébrer les victoires et les progrès collectifs. En effet, nous avons souvent tendance à nous focaliser sur le négatif plutôt que sur le positif… et cela est bien dommage, car du positif, il y en a beaucoup. « Je sais que, personnellement, ce qui me fait beaucoup de bien, c’est de voir toutes les initiatives engagées. Quand je vois des marques qui font de l’upcycling et qui transforment des déchets en vêtements ou en bijoux […] c’est quelque chose qui m’émeut et me redonne beaucoup d’espoir et de foi en l’humanité. »


Vivre au présent

Très souvent, ce qui nous met dans des états d’écoanxiété profonds, ce n’est pas le présent, mais la perspective de l’avenir. Cette anticipation n’est pas négative en soi. Mais mal dosée, elle devient toxique. Il est donc important de revenir dans l’instant présent. Pour cela, tu peux faire des exercices de respiration, du sport, de la méditation, tu peux cuisiner, prendre soin de toi, etc. À toi de voir ce qui te parle le plus et ce qui pourrait être le plus à même de t’aider dans ton quotidien d’éco-anxieux·se.

Crédits photo : Instagram @vicplusgreen
Crédits photo : Instagram @vicplusgreen

Agir pour un avenir plus serein

Si l’écoanxiété témoigne d’une prise de conscience de la gravité de la situation écologique, elle reflète également la difficulté à envisager l’avenir face à des menaces globales et souvent hors de notre contrôle. Cependant, bien qu’elle puisse être paralysante, l’écoanxiété peut aussi devenir un moteur de changement, en incitant à une prise de responsabilité individuelle et collective, à des comportements plus durables et à une pression sur les décideurs pour qu’ils adoptent des politiques environnementales adéquates.

Quoi qu’il en soit, la gestion de l’écoanxiété ne doit pas seulement reposer sur une approche thérapeutique, mais aussi sur l’engagement actif de chacun·e dans des actions concrètes et solidaires, visant à transformer nos sociétés et à préserver l’avenir de notre planète.

En écoutant cet épisode, il est clair que ressentir de l’écoanxiété dans le contexte actuel est parfaitement normal. Celle-ci ne doit être ni minimisée ni ignorée. Bien que notre monde soit en pleine mutation et que les nouvelles peuvent parfois (souvent) être inquiétantes, il est possible de puiser en nous les ressources nous permettant de vivre plus sereinement tout en étant un·e acteur·rice du changement.


Anastasia est thérapeute et rédactrice indépendante. Elle équilibre son temps entre sa passion pour la psychologie, les maux du corps, et sa passion pour les mots.

Instagram : @anastasia.lobbe


Et toi, ressens-tu de l’écoanxiété ?

  • Oui, mais j’essaye de la gérer.

  • Non, mais je suis sensible à l’écologie.


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Le regard sur le monde du livre des 15-25 ans

Cornée est une création de l'agence éditoriale Miralta Édito

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