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On ne meurt pas d’amour, une romance mixte feel good

Je suis une mood reader, c’est-à-dire que je lis en fonction de mes envies. Dans le cas contraire, c’est la panne de lecture assurée. En ce moment, j’ai envie de lire de la romance et de la romantasy, des genres littéraires qui me font beaucoup de bien. Ils me permettent de fuir mon quotidien et la réalité pour vivre des aventures dans d’autres univers tout en trouvant de nouveaux book boyfriends. Dans ma chronique du jour, je vous présente ma dernière lecture : On ne meurt pas d’amour de l’autrice française Delphine D. Eden, aux éditions Nisha et caetera en librairie depuis le 16 octobre dernier.

L’histoire démarre fort. Ça commence avec le mariage de Noa. Ce qui devait être le plus beau jour de sa vie devient son pire cauchemar puisque sa fiancée l’abandonne devant l’autel. Le calvaire ne s’arrête pas là : la scène filmée fait le buzz sur les réseaux sociaux. Et parmi les nombreux·ses internautes qui la voient, il y a Raya. Une jeune Parisienne qui veut faire décoller son entreprise de développement personnel. Et quoi de mieux que de panser le cœur brisé du jeune homme surnommé « le largué au second regard » pour promouvoir son programme ?


Une lecture rafraîchissante

Le premier mot qui me vient en tête quand je pense à ce livre est rafraîchissant. D’abord, parce que l’autrice a inversé les rôles. En romance, on a l’habitude de voir les protagonistes féminines complètement brisées parce qu’elles ont été trahies. Et que c’est grâce à un homme capable et qu’elles méritent (un ennemi de préférence pour ma part) qu’elles vont reprendre confiance en elles. Dans On ne meurt pas d’amour, c’est le personnage principal masculin qui se fait briser le cœur, abandonné le jour de son mariage et qui sort d’une relation toxique.

Rafraîchissant aussi parce que c’est une lecture qui fait du bien, très positive. Plusieurs personnages sont solaires, notamment Raya (si tu es fan du trope grumpy x sunshine, c’est pour toi). Pendant tout le bouquin, on suit l’évolution des client·es de Raya qui se remettent de leur rupture amoureuse. Chaque atelier qu’elle met en place, mais aussi ce qu’elle leur dit, est très positif. Si tu as déjà vécu une séparation, tu peux te reconnaître. Ça a été mon cas. Toutes les étapes de la rupture sont décrites : la tristesse, la colère, la peur de finir seul·e et de ne plus jamais aimer aussi intensément, la prise de recul, la réalisation, l’acceptation et la reconstruction. Une guérison qui ne se termine pas forcément par le fait de trouver un nouvel amour pour remplacer le précédent. Le but du programme de Raya est d’apprendre à être bien seul·e, être la meilleure version de soi-même pour, si on le souhaite, commencer une nouvelle relation sur de bonnes bases.


La diversité des personnages

Autre mot qui m’est venu très vite en tête en commençant ma lecture : représentation. Noa est un métis japonais, Raya est une métisse noire. On a donc un couple principal mixte, entre un homme d’origine asiatique et une femme d’origine caribéenne. Ce qui est rare. On a plus l’habitude de voir des couples où l’un·e est blanc, l’autre est racisé·e. À noter que leurs cultures ne sont pas dépeintes. Les seuls éléments qui font référence aux origines de Raya sont ses tresses et l’huile de jojoba qu’elle applique dans ses cheveux.

L’autrice a plutôt traité le sujet du vitiligo, en montrant les regards, les réactions et les violences verbales dont a été victime Raya. Je m’attendais à ce que ce sujet soit traité plus en profondeur, pour en apprendre davantage sur cette maladie cutanée et comment elle impacte Raya dans son quotidien. Doit-elle prendre certaines précautions ? Doit-elle appliquer un traitement tous les jours ? Est-elle régulièrement suivie par un médecin ? Ces informations supplémentaires auraient pu sensibiliser les lecteur·ices qui, comme moi, ne connaissent pas vraiment ce qu’est le vitiligo.

En plus des personnages principaux, il y a des personnages secondaires racisés et queer. Là encore, c’est une communauté qui n’est pas souvent représentée. Dans On ne meurt pas d’amour, les drag queens ont un rôle dans le processus de guérison des client·es de Raya. Par leur personnalité, elles apportent elles aussi du soleil et de la bonne humeur. J’aurais bien aimé, là aussi, en savoir un peu plus sur leur vécu.

Globalement, c’est une lecture agréable et qui met de bonne humeur. Notamment grâce à toutes les références, que ce soit de films ou de séries, mais surtout de morceaux de musique. Delphine D. Eden a créé une playlist pour aller avec son roman et les paroles sont citées dans le bouquin. Comme les personnages, je me suis retrouvée à chanter les refrains ! Donc si toi aussi tu veux avoir Stronger de Kelly Clarkson en tête, lire une romance grumpy x sunshine avec des messages positifs et rire, je te le recommande !


Wendy est la chroniqueuse spécialisée en littérature BIPOC pour Cornée mag. Elle est journaliste, acheteuse compulsive de livres et productrice du podcast Litté'Racisée. Un podcast qui met en lumière les expériences des minorités à travers les littératures racisées.

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Le regard sur le monde du livre des 15-25 ans

Cornée est une création de l'agence éditoriale Miralta Édito

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