Une nouvelle maison d'édition vient de voir le jour, et sa soirée de lancement a lieu ce soir, jeudi 25 avril. Retour sur une nouvelle naissance et les fondements d'éditeurs pas comme les autres.
Une réponse à la dévalorisation de l’auteur·rice
La maison d’édition Reconnaissance ne se contente pas de publier des livres ; elle s’engage à révolutionner le monde de l’édition en apportant une véritable reconnaissance aux auteur·rices. Face à la dévalorisation persistante de la production littéraire, Reconnaissance se positionne d’emblée comme un acteur majeur de la transformation de l’industrie du livre. L’équipe l’écrit elle-même :
« Au-delà de la relation avec l’écrivain·e, Reconnaissance veut remettre la lecture au cœur des activités qui font du bien tant à l’âme qu’au corps. Lire fait voyager, lire fait rêver, lire apaise. Dans un monde saturé d’images, nous avons tous besoin de ralentir et la lecture est un moyen d’y parvenir. »
En France, les écrivain·es sont les seul·es artistes à ne pas bénéficier d’un statut juridique comme l’intermittence ou le chômage. Reconnaissance aspire à renverser cette situation en offrant une reconnaissance statutaire, symbolique et financière aux auteur·rices. Concrètement, cela se traduit par une rémunération équitable, représentant 20 % du prix de vente du livre. Notons également que la maison communique en utilisant l’écriture inclusive.
L’histoire de Reconnaissance
La naissance de Reconnaissance est le fruit de la passion commune pour la littérature d’Ophélie Derlon, Pierre-André Térisse et Isabelle Siac. Ayant connu le succès dans leurs domaines respectifs, ils ont décidé de créer une maison d’édition féministe et soucieuse des enjeux contemporains. Leur expérience entrepreneuriale, combinée à leur amour pour la littérature, a donné naissance à un modèle économique innovant.
Ophélie Derlon, suite à une carrière politique, devient chargée de recherche chez Daphni. Pierre-André Térisse, précédemment Directeur général Finances Danone, Cody puis Lipton, fonde MIYA, numéro 4 de l’eau au Sénégal. Quant à Isabelle Siac, elle est psychothérapeute, scénariste et autrice, entre autres d’En finir avec l’hystérie (prétendument) féminine, chez Plon.
Ses collections : un univers littéraire riche et diversifié
Mythes au féminin
La collection Mythes au féminin réinvente les mythes célèbres du point de vue des personnages généralement relégués au second plan ou racontés d’un point de vue masculin. Des figures telles qu’Ophélie, Iseult et la belle-mère de Blanche Neige sont réinterprétées pour offrir des récits qui résonnent avec les préoccupations contemporaines et ancrent le féminisme à travers de grandes et nouvelles figures.
Rédemption
Cette collection explore le thème universel de la rédemption à travers des dialogues et des expériences vécues. Elle propose d’explorer le lien social à l’aune de l’addiction ou de la souffrance, et de comprendre la position souvent compliquée de l’entourage et des aidant·es. Au programme, diversité de perspectives, des histoires intimistes aux récits d’aventures.
Amour à…
La collection Amour à… invite les auteur·rices à s’immerger dans différentes régions de France pour raconter une histoire d’amour captivante. En résidant dans la région choisie, l’auteur·rice crée une connexion spéciale avec le lieu, offrant ainsi une exploration sensorielle immersive aux lecteur·rices.
Une esthétique soignée
Reconnaissance dit aussi accorder une attention particulière à l’esthétique des livres pour les reconnaître comme des objets d’art, tant sur la forme que sur le fond. Les collections reflètent le souci d’approfondir les enjeux contemporains de manière à la fois complète et accessible à toutes et tous.
Si vous êtes curieux·ses et souhaitez en savoir plus, vous pouvez contacter la maison via ce mail : reconnaissance@editions-reconnaissance.fr.
Notons également que la soirée de lancement a lieu ce soir 25 avril, et que les inscriptions peuvent être faites depuis leur compte Instagram.
Comments